C’était jeudi 13 avril, la conférence et table ronde sur la géopolitique de la mer !
Présidé par Franck Perrin-Morel, nous organisions avec nos 3 partenaires, BPGO, CCI22 et Malakoff Humanis, une conférence débat sur la géopolitique de la mer, présentée par la Responsable du Programme Climat, Énergie et Sécurité à l’@IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) Julia Tasse et animée par Cécile Peltier.
Rarement nous avions eu un tel plateau, avec la participation de Jean-Yves Le Drian et L’Amiral Olivier Lebas, préfet maritime de l’Atlantique.
Le MEDEF22 tient à les remercier grandement pour leur investissement, la mise en lumière de ce sujet d’importance majeure, qui n’a jamais été traité localement ainsi que la transmission de leurs connaissances à travers 2 heures de présentation et 45 minutes d’échange avec les partenaires et plus de 160 entrepreneurs.
Dans une économie mondialisée bouleversée dans ses rapports de force par la succession de crises, qui d’entre nous peut se targuer de ne pas s’estimer concerné ? Et si le propre du chef d’entreprise est d’être agile et résilient, savoir et comprendre c’est se donner les moyens d’un début de projection.
La surface terrestre ne concerne que 30% de la surface du globe, selon les données partagées par la chercheuse Julia Tasse. En fait, notre planète bleue est un « méritoire », par opposition à la notion de territoire. Véritable puits de carbone grâce aux phytoplanctons, l’océan a déjà absorbé plus de 90% de l’excès de chaleur et 30% du CO2 liés aux activités humaines. En outre, il permet de faire vivre nombre de populations, qui devront migrer si les ressources se tarissent ou si le niveau des eaux augmente.
Concernant la France, elle dispose du second espace maritime mondial, avec 11 millions de km2 qui offrent à notre puissance une présence sur toutes les mers du globe. Julia Tasse nous a fait découvrir que nous serions même en première position devant les Etats-Unis, si nous prenions en compte, non la surface de l’océan, mais son sous-sol, c’est-à-dire le plateau continental littoral. Cet espace attise les convoitises, alors que nous commençons tout juste à le découvrir.
Pour Jean-Yves Le Drian, il faut se projeter de manière positive, puisqu’après les engagements pris au One Ocean Summit à Brest, mais aussi l’accord historique de protection de la haute mer qui devra désormais être ratifié, il existe dorénavant un agenda pour l’Océan.
L’amiral Olivier LEBAS, a témoigné de la forte conflictualité qui y règne, dont le grand public a peu connaissance, car outre le secret défense, il est souvent difficile d’attribuer l’origine d’actes de pirateries (surpêche et pêche non sélective de certains Etats, exploitation de fonds, section de câbles submarins …). Les tentatives pour déstabiliser, impressionner ou faire craindre sont fréquentes. Le maintien de l’excellence et de la technicité de nos armées est impératif pour éviter le franchissement de lignes rouges, ne serait-ce que dans notre zone économique exclusive et celle de nos partenaires et alliés.
Les 3 clés pour consolider notre rang de puissance maritime ?
🤝 la coopération,
🔎 une stratégie,
🌍 la volonté nationale et internationale.